Rester petit, pour faire mieux plutôt que plus
Le livre One, de Paul Jarvis, a nourri ma vision de solopreneuse.

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En janvier 2020, il y a pile cinq ans, je me lançais à mon compte. Avant cela, je n’avais pratiquement connu que le salariat. Je sentais qu’il était temps de prendre mon indépendance. D’inventer mon métier, de travailler à ma manière et à mon rythme.
Je doutais beaucoup, mais j’étais sûre d’une chose : je voulais rester seule à bord. « Pourquoi ne prends-tu pas une assistante ?, m’a-t-on demandé au début. Cela te permettrait de te concentrer sur l’écriture, ton cœur de métier. » Je répondais que mon cœur de métier, c’était la relation avec mes lectrices, et que je ne voulais personne entre elles et moi.
Le livre One, de Paul Jarvis, m’aurait été utile. Il était sorti en 2019 en langue anglaise, mais je n’en ai entendu parler qu’en juin dernier, lorsqu’il est paru en français, aux éditions Eyrolles.
L’auteur, Paul Jarvis, est canadien. Concepteur de sites web, il décide en 2010 de partir vivre en pleine nature, avec son épouse Lisa, sur l’île de Vancouver. Ce retour à l’essentiel transforme sa façon de travailler : adepte du surf et de la randonnée, il se construit ce qu’il appelle une « company of one », une entreprise qu’il souhaite maintenir petite, afin de l’adapter à son style de vie. Il n’est pas anticapitaliste, il a plein de clients et souhaite les garder. Il veut juste « privilégier une vie riche plutôt que la richesse ». Son livre transmet cette vision alternative, vivifiante et pérenne.
J’ai lu One cette semaine. Certains anglicismes m’ont paru absconds et j’aurais préféré que les exemples – pour la plupart tirés du monde de la tech – soient plus variés. Je l’ai malgré tout trouvé très stimulant. Il m’a permis de poser des mots sur ma volonté de travailler seule, et m’a inspiré des évolutions dans mon activité.
Qu’entend-il exactement par « company of one » ? Il s’agit autant d’un modèle que d’un état d’esprit. Le but d’une telle entreprise est de rester petite, futée, résiliente (capable de survivre quel que soit le contexte économique), afin d’offrir une vie épanouissante. Elle ne vise pas la croissance sans limites, mais l’amélioration continue.
Dans la plupart des cas, elle concerne une personne seule (d’où son nom), mais une petite équipe, un dirigeant ou un salarié (en mode intrapreneur) peut aussi en adopter les principes. D’ailleurs, les exemples du livre ne sont pas que des solopreneurs. En revanche, chacun aborde la réussite hors du cadre étroit de la croissance rapide. Leurs règles à tous : commencer petit, encadrer la croissance et ne jamais cesser d’apprendre.
Voici, en cinq points, ce que j’ai retenu du livre :
1 - Résister à l’appel de la croissance rapide
2 - Déterminer dès le début sa taille optimale
3 - Fidéliser plutôt qu’acquérir toujours plus de nouveaux clients
4 - Transmettre ce que l’on sait
5 - S’inspirer des entreprises japonaises les plus anciennes.
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