Adopter de bonnes habitudes
Le livre "Atomic Habits" de James Clear a décuplé mon amour des routines.
Sky Above the Clouds IV, 1965, Georgia O’Keeffe
Mise à jour le 24/12/2024
Cette newsletter est le premier numéro de ma Ressource du dimanche.
Ce format est habituellement payant, mais j’ai décidé de le rendre accessible à tous afin de vous le faire découvrir. Selon Substack, ce post est le plus populaire de tous ceux que j’ai écrits en 2024.
Vous pouvez lire cette newsletter, ou bien la découvrir en vidéo un peu plus bas.
Hello !
Je démarre ce nouveau rendez-vous avec une ressource qui, je l’espère, vous aidera à traverser la rentrée sereinement. Il s’agit du livre Un rien peut tout changer, de James Clear, paru en France en 2019 aux éditions Larousse. Le titre original, Atomic Habits, me semble plus parlant. L’auteur, conférencier américain, voit les habitudes comme des atomes. Prises individuellement, elles paraissent minuscules, mais répétées, elles fondent nos comportements, ce qui, avec le temps, forge notre identité. Elles méritent donc toute notre attention.
À la lecture du livre, fin 2023, j’ai compris pourquoi il s’était vendu à 20 millions d’exemplaires. L’auteur ne s’appelle pas « Clear » (« clair » en anglais) pour rien ! Son propos est limpide, son style précis, son ton accessible. L’ouvrage foisonne d’aphorismes si justes qu’ils m’ont inspiré un atelier, Repenser ses habitudes.
Voici les cinq points du livre qui m’ont le plus marquée :
1- Devenez vos habitudes
Pour James Clear, nos habitudes reposent sur nos croyances. C’est la raison pour laquelle un comportement qui ne nous correspond pas ne durera pas : il nous demanderait trop d’efforts.
Par exemple, il y a quelques années, je me suis mise à la natation. Je nageais chaque jour et j’y prenais du plaisir, mais au fond cela ne s’accordait ni à mon mode de vie, ni à mes goûts – je n’aime pas mouiller mes cheveux, je déteste le chlore, l’eau n’est pas mon élément. Au bout de quelques mois, j’ai compris que je faisais surtout cela pour accompagner Mark, mon chéri – un authentique nageur, lui ! – et pour coller à une image qui me plaisait – dans les films, les héroïnes chics vont souvent à la piscine. J’ai lâché l’affaire et réalisé qu’au plus profond de moi, j’étais une coureuse. Je ne l’avais pas décidé. Je l’étais devenue, par la force de l’habitude : depuis plus de dix ans, je cours 5km tous les matins.
Si vous avez du mal à ancrer une habitude, demandez-vous si elle n’entre pas en conflit avec votre identité. Ce sport, cette activité, cette tâche au boulot, est-ce vraiment vous ? Si vous hésitez, il est peut-être temps de lâcher cette habitude qui ne vient pas, ou au contraire de faire évoluer vos convictions sur vous-même. Quel type de personne souhaitez-vous devenir ?
2- Concentrez-vous sur les moyens plutôt que sur les objectifs
« Les objectifs sont parfaits pour définir un cap, mais les moyens sont les meilleurs outils pour progresser. Les problèmes arrivent quand vous passez trop de temps à réfléchir à vos objectifs et pas assez à mettre en place vos moyens. »
Plus loin, l’auteur relativise encore davantage leur importance en rappelant le biais du survivant : « Les gagnants et les perdants ont les mêmes objectifs », pointe-t-il. Nous nous concentrons sur les personnes qui finissent par gagner, ignorant les personnes qui avaient les mêmes objectifs, mais qui n’ont pas réussi. Ce n’est donc pas l’objectif qui fera la différence. Plutôt que de s’accrocher à un but précis, mieux vaut dépenser son énergie à la mise en place d’un système de petites améliorations continues. On en ressentira les bénéfices dès le premier jour, quels que soient nos résultats !
3- Préparez-vous aux instants décisifs
« Chaque jour, certains moments ont un impact démesuré. »
C’est la seconde où vous décidez « de commander un plat à emporter ou de préparer un dîner, de prendre votre voiture ou le vélo, de travailler ou d’allumer la console de jeux vidéo ».
Ces choix, en apparence anodins, conditionnent en fait la trajectoire de votre journée. Accumulés, ils conduisent à des résultats très différents.
Si je ne commence pas ma journée de travail par quelques minutes de méditation, mon humeur s’en ressent jusqu’au soir. Pour faire des choix sains et constructifs, je veille désormais à identifier ces moments-clés, puis je m’organise pour ne pas les zapper.
4- La réinitialisation de la pièce
Cette stratégie a changé mon rapport à mon bureau... et au rangement en général. James Clear la tient d’Oswald Nuckols, un développeur informatique qui, pour se simplifier la vie, a pris l’habitude de remettre une pièce en ordre avant de la quitter. Par exemple, « quand il a fini de regarder la télévision, il remet la télécommande sur le meuble télé, remet en place les coussins sur le canapé et plie la couverture ».
Ça paraît bête, mais ça a provoqué chez moi une réaction inattendue. Quand j’ai appliqué cette règle à mon bureau, tout ce qui était mal rangé m’a soudain sauté aux yeux. J’ai fait le ménage. Depuis, je prends beaucoup de plaisir à « réinitialiser » mon espace de travail en fin de journée, au point que c’est devenu mon rituel de fermeture. Quel plaisir le lendemain matin de m’assoir à un bureau où chaque chose est à sa place ! Dans mon atelier sur le deep work, j’évoque même le fait que cela facilite mon travail en profondeur.
En revanche, cela rend un brin maniaque : depuis, je me suis aussi mise à réinitialiser chaque soir la cuisine, l’entrée, la salle de bain. J’ai même contaminé Mark. Malheureusement, notre fils de 13 ans reste complètement hermétique à cette nouvelle manie commune.
5- La règle des 2 minutes
« Lorsque vous créez une nouvelle habitude, elle doit durer moins de 2 minutes. »
Commencez avec une action simple et facile. Ne mettez pas la barre trop haut. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la majorité des habitudes peut se réduire à un temps très court : « Tout le monde peut méditer une minute, lire une page ou ranger un vêtement. »
Une fois que vous avez commencé à faire ce qu’il faut, il est beaucoup plus facile de continuer.
Pour vous aider, ritualisez le démarrage. Mes flots de pensées ont démarré comme ça. J’ai ouvert un cahier et je ne me suis imposé qu’une seule règle : écrire une demi-page sur ma journée de la veille. Aujourd’hui, j’écris trois pages au réveil et c’est devenu l’un de mes plus grands plaisirs quotidiens.
Vous l’aurez compris, les habitudes occupent une place importante dans ma vie. Et dans la vôtre ? Racontez-moi en commentaire votre rapport aux routines et aux rituels. Aviez-vous lu le livre de James Clear ? Cela m’intéresse aussi.
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Merci ! J'ai lu le livre, mais tu as su en tirer toute la substantifique moelle ! Cela dit, sur le sujet des habitudes, j'ai davantage aimé "Ma vie en mieux" (le titre est trompeur, il s'agit bien d'un livre sur les habitudes) de Gretchen Rubin !
Merci beaucoup pour ce premier épisode très intéressant. Depuis que nous sommes passés d'une maison à 4 à un appartement à 2, j'ai pris l'habitude de ranger les choses au fur et à mesure, comme tu le décris et cela me procure une forme de libération. Je me rends compte que je n'ai plus besoin de faire des grosses sessions de rangement. Le matin, c'est un plaisir de trouver la cuisine bien rangée par exemple. Tu me donnes envie de lire le livre. Bonne soirée.